A l’heure actuelle, nous savons tous comment le Covid 19 s’est installé dans les quatre coins du monde avec une accélération jamais égalée. La maladie a touché le monde dans sa quiétude. Pire, elle a plongé les combats de la jeunesse dans un recul, un retardement. Hors, ce sont les jeunes qui sont l’avenir des nations et des continents. Les jeunes sont le fer de lance. Leurs projets, leurs rêves et les efforts participent à construire un monde encore plus prospère, et plus apte à lever les défis de l’heure. Avec cette maladie, tout est en hibernation. L’initiative privée, qui est perçue dans beaucoup de pays comme la vraie alternative, est compromise. On peut rêver, ni oser inventer.
Car la question de l’initiative privée et l’effort personnel ou individuel, est étroitement liée à des accompagnements. En Afrique surtout, c’est le pouvoir public, notamment les dirigeants politiques qui instaurent des projets de sociétés ou des politiques prenant en compte les jeunes et leurs projets. Ces démarches ne peuvent réussir sans la main salvatrice de caution et de soutien. Là, le rôle des banques est important. Or, tous les investissements ces dernières années, orientés vers la jeunesse et les microprojets sont anéantis. De toute façon, on passe le temps à chanter que lors de maladie, on doit exclusivement se tourner vers la recherche de remède. Si cette mobilisation générale et presque aveugle est vraie, il faut aussi relever que la société doit continuer à exister.
Les jeunes doivent continuer à exister, à lutter et changer le monde. En fait, nous devons apprendre à exister, à vivre avec la maladie. L’avenir de notre jeunesse, qui est sans conteste le porte flambeau du futur, ne doit point se limiter à un pareil destin lamentable. Sous prétexte de la maladie. Au contraire, nous devons tous rester debout. Cette maladie, beaucoup ont dramatisé son ampleur. D’aucuns ont même utilisé les medias pour la hisser à un stade très élevé et imaginaire, dans l’ultime but de faire leur commerce et s’enrichir. C’est un grave jeu de récupération. Certes, il y a la maladie. Mais il y a aussi l’exagération, pour se faire de l’argent et remplir les poches. Il y a plus de malhonnêteté que de franchise. C’est pourquoi d’ailleurs, beaucoup jusque-là se montrent hésitants quant à la question de son vaccin. Les discours de chercheurs et de savants n’ont pas pu convaincre les gens. Tout se passe comme dans un marché, où les vendeurs luttent pour écouler leurs produits.
Ils ont trop dramatisé le Covid 19, pour des intérêts cachés. Dans ce jeu de cache-cache, la jeunesse doit refuser la peur et la fatalité. Elle ne doit pas renoncer à ses projets. Elle doit rester debout.
Omar Badini
