Comme disait le Philosophe Allemand Emmanuel Kant, La musique est la langue des émotions… Notre invité, l’Artiste musicien de la RD Congo Robert Bong en avait fait de son art, une véritable philosophie et produire des sonorités musicales caractérisées par l’intelligence et l’émotion. Pour mieux décrypter le code musical de l’artiste, Robert Bong nous emmène dans son univers appelé la « world music ».
Mr Robert bonsoir, merci d’être des nôtres, présentez-vous à nos lecteurs et dîtes aussi de quel pays d’Afrique vous êtes originaire.
Bonsoir Mr Hazoume, pour ceux qui me connaissent déjà ou non, mon nom est Robert Bong, artiste, guitariste et chanteur, interprète et compositeur originaire de la République démocratique du Congo.
Vous avez beaucoup de cordes à votre arc, musicalement parlant quel style de musique faites-vous ?
J’ai toujours eu de la peine à répondre à la question de savoir le genre de musique que je fais, mais pour vous répondre objectivement, je fais de la musique émotionnelle du fait que j’ai écouté la musique européenne, africaine, américaine et autres courants musicaux. C’est l’addition de toutes ces musiques qui m’a permis de construire une matière dans mon esprit afin de pouvoir créer ma personnalité en tant qu’artiste musicien et adopter le style Afro Pop pour établir un pont musical entre les musiques d’Afrique et d’ailleurs.
La musique émotionnelle comme vous l’aviez si bien évoquée à l’instant, c’est aussi vrai que l’Africain possède ce qu’on appelle la littérature musicale qui est d’ailleurs si riche et variée, ce qui semble être votre cas. Est-ce que vous faites de la « world music » ou du moins comment qualifieriez-vous votre musique ?
Je qualifie ma musique de prophétique, parce que j’aime bien donner d’abord un message, après rechercher une belle mélodie, trouver les harmonies et ensuite le code que je pourrais utiliser dans ma musique afin que tous mélomanes ou artistes chanteurs ou musiciens qui écoutent ma musique puissent dire voilà quelqu’un qui réfléchit. Cela veut dire en d’autres termes que je fais de la musique intelligente comme mes ainés Youssou Ndour, Salif Keita, Koffi Olomidé, Lokua Kanza et j’en passe. Ce sont ces artistes qui m’ont influencé et je disais qu’ils font de la musique intelligente. L’Afrique regorge d´une grande richesse sur le plan culturel, artistique, littéraire, alors l’on peut considérer ma musique comme la « world music » quand le message véhiculé par cette dernière pénètre les divers horizons et fait le bonheur des mélomanes partout dans le monde. Tous ces grands monuments de la musique africaine cités plus haut, sont mes idoles et cela m’inspire à pouvoir faire ma carrière comme étant jeune artiste africain visionnaire.
En vous écoutant l’on sent cette force qui est en vous et justement vous parliez de la musique prophétique. Alors au-delà de ces vedettes Africaines qui constituent votre source d’inspiration, en tant qu’Africain quel type de messages vous véhiculez au travers de votre musique ?
L’Afrique d’aujourd’hui est en voie d’émergence et pour conforter cette émergence, je lance des messages d’espoir, d’unité, et j’exhorte les Africains à vraiment travailler pour leur auto- détermination. Derrière l’espoir se trouve la spiritualité, la force invisible, les gens doivent savoir qu’aussi longtemps qu’évolue la technologie moderne, se développe aussi la technologie spirituelle, d’où les Africains devraient chercher dans cette direction et être authentiques.
Aviez-vous déjà votre album sur le marché ? Vous faites les scènes, comment se porte aujourd’hui votre musique ?
L’année passée, j’avais sorti mon premier maxi single avec trois chansons à la clé. Actuellement je suis en studio pour la sortie prochaine de mon album de 12 chansons qui va s’intituler « les points de frissons ». Je me bats toujours et vous savez bien qu’un artiste a besoin de structure, une équipe pour pouvoir tourner et évoluer. C’est mon rêve et en même temps une révélation et j’y mettrai toute ma force et le reste Dieu le sait. J’ai fait pas mal de festivals et je suis ouvert pour des prestations dans des mariages, baptêmes et autres…
Mr Robert, les préparatifs vont bon train pour la prochaine sortie de votre opus de 12 titres. Aviez-vous prévu de faire un featuring dans cet album ?
Pour le featuring, il y a autant de talents mais j’attends finir le volet instrumental et de là je saurai qui faire participer dans l’album. J’ai rencontré un super violoniste qui a accepté de travailler avec moi et pour cet album je verrai quoi faire avec lui.
Mr Robert ainsi se referme cette interview que je vous remercie d’y avoir participé. Quel message souhaiteriez-vous adresser à l’endroit des mélomanes diasporiques et aussi européens ?
Les mélomanes ne seront pas déçus. Ce sera un album d’une grande facture que je vais leur proposer. Je recherche aussi un manager pour me soutenir, tracer le cap et vulgariser mon travail. Je vous remercie.
Propos recueillis par Sourou Hazoume