Passionnée de l´humanitaire et de l´Afrique, Elise ne pouvait avoir autre choix que de travailler dans un secteur où elle allie ces deux aspects après ses études ; elle a donc décidé après un Master en Management de la solidarité internationale obtenu à Angers en France, d´apporter sa petite pierre à l´édifice en rejoignant l´association MORIJA au Bouveret en Suisse. C´est courant octobre, en plein automne, dans un café de la charmante ville de Monthey que votre magazine est allé à sa rencontre. Lisez plutôt.
Bonjour Elise, vous êtes sur Afrique Opinion, une plateforme d´échange et de communication. Pouvez-vous dire exactement à nos lecteurs et lectrices qui vous êtes ?
Je suis Elise Berchoire, j´ai 25 ans, je suis dans l´association MORIJA en tant que chargée de projets et partenariats en nutrition santé depuis maintenant 1 an et demi. J´y ai fait mon stage de fin d´étude de master et j´ai été embauchée par la suite.
Que fait exactement l´association MORIJA ?
MORIJA est une association humanitaire et de développement pour quatre pays en Afrique donc le Burkina-Faso, le Togo, le Tchad et le Cameroun. On a cinq secteurs d´activités: la nutrition, la santé, l´eau assainissement hygiène, le développement rural et l´éducation. On a à peu près une quinzaine de projets en tout sur ces quatre pays et 83% de ces projets se trouvent au Burkina-Faso. Ceci est lié aux partenariats que nous avons eus là-bas par nos fondateurs. L´association existe depuis 40 ans, c´est le 40ème anniversaire cette année. On a de bonnes équipes là-bas, on est huit salariés au siège, et environ 130 salariés locaux, que des locaux, pas d´expatriés sur le terrain.
Comment avez-vous découvert MORIJA et qui sont ses membres ?
C´était au salon des solidarités à Paris lorsque j´étais en première année de master à l´époque, et MORIJA avait un stand sur ce salon. À l´époque j´avais rencontré le Directeur de MORIJA avec qui j´avais beaucoup discuté, j´avais pris sa carte de visite et après je l´ai contacté pour faire le stage et c´est né comme ça.
Pourquoi avoir choisi de travailler chez MORIJA en Suisse alors que l´association existe aussi en France et que vous habitez en France ?
À savoir que l´association est née en Suisse à la base et ensuite depuis 20 ans à peu près il a été décidé de monter une antenne en France pour pouvoir accéder aux financements français. Le siège est donc bien en Suisse et en France on a juste une petite antenne, on n´a pas de bureau physique, on est enregistré sur la loi française des associations.
En quoi consiste concrètement votre travail en tant que chargée de projets et partenariats chez MORIJA ?
Pour le côté projet, je suis tout ce qui est nutrition et santé c.à.d. qu´on a les centres pour les enfants malnutris, on a un centre pour personnes handicapées. Donc je vais suivre des projets, je vais souvent avoir des directeurs de projets au téléphone, je vais beaucoup échanger avec eux par e-mail, pour un suivi financier, comme le faire évoluer, je vais aussi faire beaucoup de rapports. Concernant le côté partenariat c´est là où la fonction est importante, on va trouver des financements pour pouvoir réaliser nos projets sur le terrain.
Avec cet emploi chez MORIJA, vous êtes amenée à beaucoup voyager surtout en Afrique…
Oui je fais environ deux à trois missions de suivi en Afrique par an, en général on part deux semaines. Ce sont juste des missions de suivi pour voir les avancements et se mettre concrètement dans la réalité de pourquoi on fait ce métier en fait.
Vous vivez à Locum en France et vous travaillez en Suisse. Vous traversez la frontière chaque jour, n´est-ce pas pénible avec les contrôles douaniers qu´on connaît ?
Moi ça va, j´ai beaucoup de chance, c´est que le siège de l´association est au Bouveret juste après la frontière donc je mets quinze minutes pour aller au travail, ce qui même en France n´est pas toujours le cas pour un Français qui travaille en France. J´ai des horaires de bureau, il peut avoir souvent quelques bouchons.
Et les contrôles douaniers…
Je ne me fais jamais contrôlée.
On vous connait déjà à la frontière disons comme ça…
Je pense que c´est aussi selon la tête que l´on a. Moi étant Française, moi je suis une fille, je fais un petit sourire et puis ça va. Ceux qui sont arrêtés malheureusement c´est souvent tous ceux qui sont d´origine portugaise, tous ceux qui sont Noirs, etc. qui sont plus contrôlés.
Que faites-vous lorsque vous n´êtes pas chez MORIJA ou que vous n´êtes pas en voyage en Afrique, comment passez-vous votre temps?
Oui j´ai des loisirs, je fais du Badminton, je vais dans la salle de sport.
Que faut-il faire pour devenir membre de MORIJA ?
Il faut nous contacter, aller sur notre site internet www.morija.org .
Elise, nous arrivons à la fin de notre entretien, un dernier mot pour ce jeune magazine ?
Je vous souhaite beaucoup de réussite et de vous développer comme vous le souhaitez, de pouvoir le distribuer plus largement et d´ouvrir les gens à d´autres choses.
Pour les 40 ans de l´association MORIJA, Afrique Opinion vous souhaite un joyeux anniversaire, tout de bon et à bientôt.
Merci.
Propos recueillis par Merlin Tchouanga