La pandémie du covid19 tirant vraisemblablement vers sa fin (les mesures édictées par la Confédération étant allégées) et en ce mois de Mars où le monde célèbre la journée internationale de la femme, votre magazine a voulu savoir comment s’est comporté la femme et les jeunes pendant cette difficile période. C´est ainsi que nous nous sommes posés des questions sur l´avenir de la jeunesse, l´impact qu´a eu le covid19 sur celle-ci, la réinsertion professionnelle pendant la période de crise sanitaire et la femme enceinte pendant cette période.
Quel avenir pour nos jeunes en cette période de crise sanitaire mondiale ?
La crise sanitaire a ralenti l’insertion professionnelle des jeunes.
Un accès à l’emploi très difficile à la sortie des études, souvent avec contrat à durée limitée (CDD et contrat d’intérim). Tous les niveaux de formation ont été touchés en particulier les jeunes diplômés du secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
Au contraire les jeunes diplômés dans les métiers du paramédical, de l’éducation du service à la personne, de l’approvisionnement de produits de consommation vitale tels les produits alimentaires, ou de l’informatique ont bénéficié d’un taux d’emploi très élevé.
La crise sanitaire a accéléré la digitalisation, l’usage et l’appropriation des outils à grande échelle applicable à tous. La crise a fait entrevoir des nouvelles possibilités de développement.
Aussi, le confinement a entraîné beaucoup de fragilités, a donné à chacun et à chacune la possibilité de démontrer notre force intérieure, notre résistance à la solitude, au stress.
Mais les jeunes ont beaucoup de ressources, ils ont le temps qui joue à leur faveur, leur jeune âge leur permettra de se réinventer, de se reconvertir dans les domaines plus demandés et surtout de se mettre à jour avec les nouvelles technologies et méthodes de travail comme le télétravail là où c’est demandé.
La crise sanitaire a porté à la mort beaucoup d´emplois et a donné naissance à d’autres, a aussi donné de la visibilité à une grande partie de boulots avant la crise qui étaient sous-estimés, tels que les services à la personne, les activités ménagères chez les personnes âgées ou les transporteurs de biens et de services.
Ce qui nous amène à dire que le monde a viré vers une direction différente.
À chacun sa réflexion personnelle.
Réinsertion professionnelle pendant la crise sanitaire: est-ce facile ?
Si pour les jeunes l’adaptation au monde digital est facile, nous ne pouvons pas dire la même chose pour les adultes. Pour les adultes au chômage pendant des mois entiers, souvent sans formation, ce n’est pas facile de se remettre au monde du travail, un monde qui a subi des changements radicaux, un monde où les machines ont pris le pouvoir à la place des humains.
À 45 ans voire 50ans, une reconversion professionnelle est difficile surtout si on est fragilisé à la sortie d’un confinement, avec des conflits familiaux, des espaces étroits avec 2 voire 3 enfants à la maison…la vie est chamboulée…
La femme face au covid 19: Grossesse et vie de famille.
Les femmes sont les principales victimes sociales et économiques de cette crise sanitaire.
Déjà en temps normal les femmes ont de la peine à faire face à leurs factures, leur salaire toujours modeste respect aux hommes, leur travail à temps partiel surtout dans les familles monoparentale, pour s’occuper des enfants à charge complète, des fois avec une proche handicapée qui les empêche d’exercer leur profession à 100%.
La femme en période de covid a dû faire face aux triples boulots que ce qu´elle en fait d’habitude.
Confinement rime avec boulot à la maison, didactique à distance si enfants à la maison, espaces étroits si appartement, télétravail, vie de couple sans intimité.
Il y a eu une recrudescence de violences domestiques à cause de cet isolement, de la limitation des déplacements. Tout cela a généré une série de problèmes chez les couples qui souvent a viré au drame en transformant les violences psychologiques en violences physiques dans la plus part des cas.
En plus de toutes ces difficultés citées concernant la femme, celle de la grossesse (état physiologique) a été vécue avec peur et incertitude.
La femme déjà fragile à cause de la tempête d’hormones, pendant cette crise sanitaire a du faire preuve de grande force pour se protéger, pour protéger son bébé, pour gérer le stress des gestes barrières, pour gérer les émotions plus accentuées, pour gérer un confinement strict loin de quiconque sans contact physique), à vrai dire un vrai calvaire.
En somme cette crise sanitaire a fait ressortir les inégalités sociales et économiques et aussi les inégalités de genre.
Heureusement que les institutions ont été réactives, plusieurs associations de bénévoles se sont mobilisées en venant à l’écoute, en apportant de l’aide financière, en venant en aide aux personnes âgées confinées en appartement en solitude, en apportant leur soutien avec les milliers de bénévoles qui se sont activés depuis le début de la pandémie.
Nous disons un grand merci à ce beau monde qui a toujours à cœur le sort et le devenir de l’autre, qui ne ferme pas les yeux, mais qui se lance et se dépense pour celui qui est en difficulté.

Paola Milazzo