Jaja Tresch, de son nom à ‘état-civil Janet Henrietta Tresch, est une chanteuse et auteure-compositrice d’origine Camerounaise, plus précisément de la partie anglophone du pays. Elle vit depuis près de 27 ans en Suisse. À Zurich actuellement où elle réside, elle dit se sentir bien intégrée au sein de la population. Passionnée par la musique, cette responsable d’entreprise âgée de 44 ans a finalement cédé aux appels de ses proches et de sa famille à exploiter son talent et effectivement d’entamer une carrière professionnelle dans la musique. Sa musique afrobeat est un mélange entre le coupé-décalé (rythme ivoirien) et quelques rythmes camerounais (le makossa, le bikutsi, le mangambeu et le meta). Cela fait trois ans qu’elle s’est lancée effectivement dans une carrière musicale, mais déjà toute petite, dès l’âge de 5 ans et provenant d’une famille où presque la moitié exerçait cet art, elle avait été contaminée par le virus de la musique.
La transition de l’entreprenariat à la musique s’est opérée lorsqu’elle a eu la chance d’entrer en studio et en est ressortie avec son premier single intitulé « CHOP MY MONEY », sorti en 2018. Dans son tout premier album intitulé « Ça va aller », les thèmes abordés sont l’amour, la vie au quotidien, le fait de ne jamais baisser les bras et d’avoir toujours espoir ou la joie et les réjouissances comme dans sa chanson intitulée « A Bot ok ». Cette fervente croyante n’aurait pas réussi cette transition sans le soutien indéfectible de sa famille et de son entourage « Je tiens tout d’abord à remercier mon Seigneur car la transition n’a pas été facile, j’ai aussi une famille qui me soutien énormément chaque jour et c’est tout ceci qui m’a donné la force de grandir dans la vie », martèle la mère de famille.
À la question de savoir si avec son album sorti en pleine crise sanitaire, elle ne craignait pas que celui-ci passe inaperçue et qu’il faille recommencer sa promotion à zéro, elle répond: « je sais que nous traversons des temps difficiles mais ceci ne fait pas que les gens n’écoutent plus la musique car la musique est toujours là pour donner la force aux gens. En cette période de confinement où les gens passent plus de temps à la maison, ceux qui aiment la musique y consacrent aussi plus de leur temps pour l’écouter ». Dans les prochains mois, Jaja prévoit de faire un featuring (collaborateur entre chanteurs, NDLR) avec une chanteuse suisse dans le sillage du brassage des cultures. Jaja est une artiste ouverte qui sait d’où elle vient et où elle va. C’est aussi pour cela qu’elle n’hésite pas lorsque l’occasion se présente de collaborer avec d’autres chanteurs africains. Elle a eu par exemple à faire des prestations dans des discothèques à Zurich en compagnie d’artistes originaires de Côte d´Ivoire et du Nigéria. La communauté africaine reconnaissante l’a toujours en retour aussi soutenue.
Concernant la promotion de son album, Jaja utilise les réseaux sociaux et profite du fait que les mesures soient actuellement dans l’ensemble moins strictes en Afrique qu’en Europe pour se faire connaître et prester, tout en espérant que la situation sanitaire changera bientôt en Europe pour qu’on la voit dans les salles de spectacles. Nous lui souhaitons tout le meilleur et beaucoup de réussite.
Merlin Tchouanga