On ne cessera de parler de cette pandémie du siècle. Le covid 19. Sans peut être qu’on s’en aperçoive, cette cruelle maladie fait déjà son chemin voilà déjà deux ans. Venue de la Chine, elle s’est vite propagée comme un incendie de paille ou de coton, pour couvrir le monde entier. Mais n’allons pas dans la polémique ô combien florissante ou sans fin ni conclusion sur les origines de la maladie, sur le bavardage qu’on en fait et surtout sur les recherches et les trouvailles en médecine.
Si nous nous orientons sur la faillite existentielle due à cette maladie relativement à la femme, on retiendra que cette maladie a fait des dégâts incommensurables. L’insécurité sanitaire affecte la femme dans son existence quotidienne, plus que les autres couches de la société. Car elle est victime d’une double restriction de liberté. Déjà, la femme est reléguée au deuxième plan dans beaucoup de sociétés. Elle n’a pas droit à certaines fonctions, certaines responsabilités, à certaines activités rémunératrices ou génératrices de revenus. Toute sa vie se limite à porter des grossesses, à entretenir les enfants, et se cloîtrer à la maison comme le ferait un vigile. Dans une pareille situation, la femme se voit contrainte de tendre la main ou même de quémander pour satisfaire le plus petit besoin de sa famille. Alors, sa vie est très dépendante de ceux qui lui donnent, de ceux qui doivent l’entretenir. Or, ceux-ci voient diminuer leurs revenus et leurs moyens, à cause de la maladie. Il faut avoir des moyens pour pouvoir tendre à la femme. C’est un cercle vicieux assez problématique pour les femmes. Et sans conteste, la condition féminine a pris un coup cruel et un recul considérable depuis l’arrivée du Covid 19.
Même pour les femmes qui ont du travail, elles n’en sont pas moins touchées. Parce que les affaires dans leurs ensembles ont chuté dans une extrême profondeur. La plupart des femmes exercent dans le petit commerce, le business informel et fragile. En temps normal, c’étaient les institutions financières et les banques qui les épaulaient. Elles bénéficiaient aussi de formation à la carte et d’encadrements qu’on organise de temps à autres. De ces encadrements, on peut citer des séances de coaching et de motivation. Ces types de formations sont de nos jours dispensés à des catégories de femmes qui exercent dans la politique, le commerce et les affaires en général. Malheureusement, le Covid 19 a réussi à détourner tous les regards, toutes les énergies et tous les efforts vers elle. Les combats ont tendance à se concentrer sur la lutte contre le Covid 19. Le monde entier connaît une sorte de recul. Et le monde féminin en particulier. C’est justement au regard de la particularité de la femme.
Aussi, les consciences humaines sont appelées à reconsidérer leurs positions et accepter que les luttes ne doivent pas se limiter à vaincre ce monstre, le Covid 19.
Omar Badini