Du 29 mars au 26 avril dernier, a eu lieu au centre socioculturel Pôle Sud à Lausanne, l’exposition collective sur le thème SANKOFA : Du passé au présent. Nous avons rencontré l’artiste Kidist Degaffe, qui est l’une des sept artistes à avoir exposé leurs œuvres lors de cette exposition pour en savoir plus. Lisons…
Kidist Degaffe, Bienvenue sur la plateforme Afrique Opinion, vous êtes aujourd’hui au centre socio-culturel Pôle Sud à Lausanne pour l’exposition du SANKOFA. C’est quoi le SANKOFA ?
En fait le SANKOFA n’est pas qu’un mot, c’est un concept originaire du peuple Akan du Ghana qui se traduit par « aller chercher dans le passé, se rendre compte de son passé afin de pouvoir avancer. Récupérer, se réapproprier, tirer les leçons pour mieux façonner l’avenir ». Nous avons choisi le thème de ce vernissage « SANKOFA : Du passé au présent » pour faire une exposition collective des œuvres de sept artistes issus du continent africain. On trouve des œuvres de Myriam Koné de Côte d’ivoire, de Rumaisa du Maroc, de Coly Coly du Sénégal, d’Alex Maffi, d’Adane, de Dan et de moi-même Degaffe de l’Ethiopie.

MADIBA (Nelson Mandela), Kidist Degaffe
De quoi parlent les œuvres que vous avez présentées au public durant ce mois de vernissage qui se termine ce 26 avril 2025 ?
Il y a à peu près une vingtaine d’œuvres renvoyant aux allégories, aux métaphores, aux portraits, aux abstractions, aux symbolismes, aux pop-arts. Le SANKOFA traite des sujets de droits humains, de la liberté, de l’héritage, de la mémoire et de la transmission.
Êtes-vous satisfaite du déroulement de cette exposition ?
Oui bien sûr, on a eu beaucoup de retours positifs et on a fait de très belles rencontres. Lors de l’inauguration du vernissage, on a eu plus d’une cinquantaine de visiteurs et durant l’exposition, les visiteurs présents ont montré un intérêt aux sujets exposés, ce qui nous montre que le message est passé. Je profite pour remercier, au nom de tous les artistes qui ont exposé leurs œuvres, le centre socioculturel Pôle Sud de Lausanne. L’occasion m’est aussi donnée pour vous informer que le SANKOFA déménagera de Lausanne pour Genève, où l’exposition se poursuivra avec le vernissage le 22 mai prochain à AfrikaLAB (maison de culture et de formation, ndlr), exposition qui durera jusqu’au 28 juin. Nous honorerons aussi l’Afrique le 25 mai à l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique avec une conférence suivie d’une visite guidée.
Je constate que vous êtes en partenariat avec beaucoup d’autres instituts comme par exemple l’UPAF (Université Populaire Africaine) basée à Genève. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ces partenariats ?
C’est une synergie que nous essayons de créer à travers ces divers projets artistiques, en l’exemple du SANKOFA. Le Collectif OAMI (Organisation d’Ateliers et Manifestations Interculturels) et l’UPAF mettent à disposition l’espace AfrikaLAB pour nos expositions. Nous sommes reconnaissants. Notre objectif commun est l’échange des valeurs et le dialogue à travers des expositions comme celle-ci.
Avez-vous un dernier mot pour les lectrices et lecteurs d’Afrique Opinion ?
J’aimerais dire à chacune et à chacun de trouver sa donne et son appel pour mieux façonner notre monde. De trouver la voix de la paix et de la justice par exemple, car ceci est nécessaire pour mieux avancer dans l’avenir.
Merci Kidist Degaffe pour vos réponses, pour le travail que vous faites pour la promotion de la culture à travers vos œuvres et à bientôt sur la plateforme Afrique Opinion.
Merlin Tchouanga
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