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Culture

La diaspora africaine de Suisse se réunit à Lausanne en prélude aux JIP2020 et JMA2020

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La diaspora africaine de Suisse s´est réunie ce 23 novembre à Lausanne pour lancer les activités préparatoires aux Journées Mondiale de l´Afrique 2020 et Journée Internationale de la Paix 2020. C´était une initiative du comité de coordination de la diaspora africaine du canton de Vaud en collaboration avec l´association AIPRECAS (Action Internationale pour la PRÉvention des CAtastrophes et du Social) et votre magazine Afrique Opinion.

 

Dans la salle de conférence du Centre Bois-Gentil à Lausanne, diverses têtes grises africaines se sont données rendez-vous pour parler des problèmes liés au réchauffement climatique et de la position de l´Afrique dans ce que nous appelons l´un des grands enjeux du 21ème siècle. Le panel était constitué de Dr. Guy Antoine Atenekeng Kahou, Expert Informaticien en service au CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, ndlr), de Madame Chouchouna Ndjoko-Itzcovich, Doctorante en Droit à l´Université de Lausanne, de Monsieur Dozié Céleste Ugochukwu, Membre Co-fondateur du Conseil de la Diaspora Africaine de Suisse et Consultant en Migration, Diaspora et Développement et du modérateur Monsieur Merlin Tchouanga, Directeur de Publication du magazine Afrique Opinion. L´idée était ici de recueillir différentes visions et propositions d´acteurs pas directement impliqués ou spécialisés dans le climat; c´est la raison pour laquelle aucun expert en climatologie n´a été invité.

Les débats se sont avérés très intéressants car on pouvait noter à côté des causes du réchauffement climatique en grande partie liées à l´industrie des pays du G20 (Groupe des 20 pays les plus industrialisés de la planète, ndlr), la part de responsabilité des pays africains en général à faible industrie liées par exemple au bois de chauffage, à la sécheresse, etc. Madame Chouchouna a attiré l´attention du public sur le fait que : « 20 pays au monde décident des solutions sur le climat, alors que ce sont ces mêmes pays qui sont en grande partie responsables du réchauffement climatique. Les Africains ont été jusqu´ici protecteurs du climat en créant par exemple des parcs naturels protégés notamment dans le bassin du Congo ». Elle pense aussi qu´il n´y a pas une réelle justice climatique et ajoute que : « Les acteurs majeurs africains ne sont pas assez impliqués dans la gestion des problématiques liées au climat car pas souvent invités aux discussions. Et quand bien même ils y sont invités, ils n´ont de rôles que de simples figurants». Après cette prise de position de Madame Chouchouna, il est venu à Monsieur Dozié Céleste Ugochukwu de dire ce qu´il pensait quand à ces problématiques. Il nous a fait savoir que : « Nous sommes tous concernés par le climat. Nous participons chacun tous les jours à la pollution de l´environnement et ceci a un effet néfaste sur notre santé ». Les pays africains étant en grande partie en voie de développement, cet expert en migration et développement à poser la question de savoir quelle voie devraient prendre les pays africains dans leur développement en réduisant les effets de la pollution sur l´environnement et sur le réchauffement climatique. Le public étant très impliqué dans le débat et les réponses venant de part et d´autre, d´aucuns pensaient qu´il fallait effectivement développer les énergies renouvelables bien que le problème du recyclage des matériaux utilisés par exemple dans le cas de l´énergie photovoltaïque avec les panneaux solaires devrait être bien gérer. « Nous participons tous au réchauffement climatique mais les politiques africaines font un peu moins pour réduire l´impact sur le réchauffement climatique », c´est ce que pense l´autre invité du jour, Dr. Guy Antoine Atenekeng Kahou.

Après des tours de questions-réponses, la majeure partie des participants au débat était unanime sur le fait que les Africains et le continent africain étaient concernés par le réchauffement climatique mais que ses dirigeants n´étaient pas assez impliqués dans les enjeux mondiaux. Il était question aux Africains de créer des mouvements de coercition, des lobbys afin de pousser les politiques et les acteurs majeurs à mieux s´impliquer dans ces enjeux et à jouer des rôles actifs et non passifs lors de la recherche des solutions.

 

Après ce débat très houleux, s´est suivie une messe et un recueillement en hommage aux mamans du monde et aux victimes des catastrophes naturelles survenues ces derniers mois dans le monde notamment au Vietnam et à Gouaché au Cameroun. Les divers invités et participants pouvaient se régaler après avec des mets africains préparés pour la circonstance dans une ambiance accompagnée des musiques du monde. Les ambassades de bonne volonté avaient aussi leur place dans la soirée et Monsieur Charles Djomo, président de AIPRECAS profitait de l´occasion pour présenter le programme préliminaire de la Journée Internationale de la Paix 2020, journée qui aura pour continent hôte l´Afrique et pour pays en honneur le Cameroun.

       Merlin Tchouanga

 

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